Tellement tellement de choses.
Comme je le dis souvent, cette année a été la pire et la meilleure !
Tiens, ce serait marrant de faire une liste. Du pire, et du meilleur. Comme dans "les cornichons au chocolat".
Mais je voudrais revenir sur tellement de choses, je voudrais vous parler de chacun des détails qui me tiennent à coeur.
(l'inspiration arrive, c'est parti...).
De ces midi, que j'aimais passer... sans savoir ce que j'allais en faire.
-Il y a eu une énorme coupure lors de cette année. La partie avant. La partie après.
La partie AVEC Elle. Et la partie SANS.
Je n'ai pas envie de revenir sur la partie avant. Parce que... Je préfère la garder pour moi. Et puis parce que quoi que l'on en dise... c'est toujours douloureux.-
Parfois on sortait avec Janet, on allait se balader dans le centre commercial. On rigolait. On se sentait libre. Ou plutôt libérées. De qui, de quoi ?
Il y avait la question : est-ce qu'on repart ? lorsque 13heures arrivaient et qu'on était lundi...
Souvent on repartait pas. On voyait la bouteille de taillefine passer, on se disait non. Y'a plus rien à faire.
Et puis il y avait les midi où X était parti je ne sais où, et Janet sortie avec Coline.
Là j'étais seule. J'me plaignais un peu parce que j'étais toujours triste. Et puis je partais sur une autre planète. J'errais dans les couloirs à la recherche de vieux fantômes, à la recherche d'un souvenir qui aurait pu rester coincé derrière une porte, où dans un renfoncement... j'en ai trouvé. Mais cela ne me faisait jamais tellement de bien.
Alors je redescendais... Je passais deux millions de fois (au moins) devant la salle des profs, pour sourire à Christine, à Nadège ou à A.
Parce que j'adore leurs sourires et qu'ils me réchauffent le coeur.
Et puis j'allais à l'accueil. Dans le hall d'entrée.
Toutes les 5 minutes il y avait des gens que je connaissais qui passaient. Un sourire, trois mots, une tape sur le dos. J'aimais bien. J'attendais toujours quelqu'un sans savoir qui il serait...
"Mais, la plupart du temps, ce Quelqu'un ne se présentait plus ; le hall se dépeuplait de plus en plus jusqu'au moment où finalement, je restais seul en arrière, où le Quelqu'un était devenu Personne. Alors il n'y avait plus que moi et j'étais obligé de me faire violence pour ne plus rien espérer de cette journée"
("Mars" de Zorn).
Je m'inventais des déjeuners, des rêves, des envies exaucées, je revivais dans le passé, dans mes souvenirs.
Le mardi, quand il était 13heures, je suivais Christine, je m'installais dans le couloir, j'allais lui acheter une bouteille d'eau... ("tu serais vraiment un ange si..." et je lui murmurai tout ce qui me venait à l'esprit).
Quand ça sonnait, j'entrais machinalement. Comme si je n'avais plus rien à espérer. J'me laissais porter. Plus les jours passaient, plus je me laissais porter.
Le mardi de toutes façons, c'était ma journée Christine. Parce qu'il y avait expression scénique. Il y a eu une période où c'était dur. Dur dur. On présentait chacun notre tour notre véritable numéro, celui qu'on ferait au spectacle. Toutes les larmes sortaient souvent à cette heure là... Parce que c'était la fin de la journée, parce que l'endroit réveillait en moi des émotions trop fortes... Parce que l'oiseau n'était plus là haut. Et quand je lui offrais mes play-backs, je me tournais toujours vers elle, vers la porte. vers le couloir du haut. Mais je savais très bien qu'il n'était plus sien.
Même si en moi il resterait toujours le nôtre.
Il y avait cette période où je ne savais même plus qui était le "on" qui nous avait séparées. Je n'en voulais plus à personne. j'étais machinalement triste et mélancolique.
Le mercredi, ELLE venait me chercher. Je faisais plus grand chose. j'avais plus envie de rien.
je ne vivais que de sourires et d'encouragements. je ne peux pas dire que c'était désagréable. Mais j'avais envie de faire d'autres choses... Et puis en même temps j'me sentais viiiide...
Le spectacle m'a réveillée, m'a boostée, m'a redonné des litres de confiance en moi. De bonheur. De sourires. En perfusion ("Tu nous fait une perf' toi aussi." "hein ? une perf' de quoi ??" "mais non... une perfection..." et le sourire rose s'en allait vers d'autres bureaux...).
j'en reste là.
je partage par petits bouts des petits bouts de cette année...
:-)
Commentaires :
cela change pas mal ces temps-ci, non ?
en tout cas le bleu te va très bien !!!
:)
et le plaisir reste inégalé de te lire, de suivre ton évolution, ton parcours.
Bonne route à toi... Des regards attentifs t'accompagnent et des sourires naissent grâce à tes mots.
Continue, tu es bien partie................
nouvelami
Comme d'habitude...
Je voulais laisser une empreinte ici...
Et... te faire un petit bisou....